L'auriculothérapie (ou réflexologie auriculaire) est une méthode thérapeutique non médicamenteuse qui considère que l'oreille est une représentation du corps humain, d'où sa comparaison avec un foetus inversé : le lobe correspond à la tête, la conque aux viscères, l'anthélix aux membres et la crête de l'anthélix aux vertèbres...
Notre organisme fonctionne comme un réseau électrique. Toutes les commandes partent du cerveau et retournent au cerveau. L’oreille se trouve sur le tronc cérébral, qui est la voie d’aiguillage de toutes les informations du corps.
Dans le pavillon, on retrouve ainsi tout le territoire d’innervation du corps. Lors d’une consultation, le thérapeute détecte la zone qui correspond à la zone de la pathologie. Une stimulation des points de l'oreille permet d'activer la partie du corps à laquelle ils correspondent et donc de soulager des troubles ou dysfonctionnement.
L'auriculothérapie s'avère d'ailleurs particulièrement utile dans le soulagement de la douleur.
Les zones réflexes permettent la détection de la partie du corps en souffrance (une articulation, un organe…) même si aucun symptôme n’est apparent, la zone correspondante montrera une modification décelable ; en stimulant cette zone, le cerveau reçoit l’information directement par le système nerveux, l’effet peut être immédiat.
L’action de l’auriculothérapie est reconnue par la Haute Autorité de santé (HAS) dans trois grands types de troubles
-
la douleur : céphalées et migraines, rhumatologie (sciatique, arthrose), douleurs post-traumatologiques et post-chirurgicales, névralgies, douleurs chroniques, douleurs vertébrales, douleurs suite aux traitements en cancérologie,
-
l’addictologie : tabac, alcool
-
le syndrome anxio-dépressif : stress, anxiété, angoisse, troubles du sommeil, dépression...
-
et bien d'autres troubles...
L'auriculothérapie ne dispense pas d'un avis médical.
Aucun diagnostic ne peut-être établi en séance, aucun traitement ne peut être instauré et/ou modifié.
Les origines de l'Auriculothérapie
Dans la Chine ancienne étaient utilisés quelques points de l’oreille pour soulager la douleur, cependant la lecture des pouls, de la langue ou du visage ont été davantage étudiés et diffusés. Les Grecs de l’antiquité ont également observé le lien entre la stimulation du pavillon auriculaire et le soulagement de parties du corps éloignés.
L’auriculothérapie fait son apparition en France dans les années 1950 grâce aux travaux du Docteur lyonnais Paul Nogier.
Il remarque chez certains de ses patients qu’une guérisseuse pratique des points de cautérisation dans l’oreille pour les soulager de douleur de sciatique. Il mettra 15 ans à établir une des cartographies de l’oreille.
En 1987, l'Auriculothérapie est une pratique officiellement reconnue par l'O.M.S. et en 1990, un groupe de travail réuni par l’OMS a standardisé la nomenclature de 43 points auriculaires. Depuis, cette technique est enseignée dans de nombreuses facultés. L'auriculothérapie est basée sur la connaissance de l'anatomie moderne qui est très différente de celle de la médecine chinoise traditionnelle à laquelle appartient l'acupuncture, elle considère que l'oreille est une représentation du corps humain.
Le Dr P. Nogier présentait dans sa première planche du pavillon de l'oreille 18 points, découverts par la méthode de la réflexothérapie. Ces 18 points représentaient les différentes parties anatomiques du corps formant dans l'oreille l'image d'un fœtus humain tête en bas. Les connaissances ont évolué depuis car dans la nomenclature normative internationale, on répertorie actuellement plus de 200 points sur les 2 faces de l'oreille qui permettent d'agir sur de nombreux dysfonctionnements.
Comme la main, l’œil ou le pied, l’oreille est une somatotopie, c’est-à-dire la représentation sur une partie du corps de sa totalité. Ainsi, toute localisation d’un point de l’oreille correspond à un organe, un muscle, une articulation … et est un point réflexe.